La suite de nos aventures en Istrie nous amène un peu plus bas sur la côte. Poreč est une vieille ville romaine fortifiée dont les rues sont bordées de palais romans, vénitiens, baroques et Renaissance. Si la ville en elle-même est agréable à arpenter et offre un panel architectural bien conservé, son petit joyau est incontestablement sa basilique Euphrasienne classée au patrimoine mondial par l’Unesco.

Il s’agit d’un chef d’œuvre de l’art byzantin édifié par l’évêque Euphrase de 535 à 550 et dont l’ensemble religieux est encore de nos jours très bien préservé. Le campanile offre une jolie vue sur les toits de la ville. Mais c’est tout particulièrement l’excellente conservation des mosaïques d’époque qui fait l’intérêt principal de ce lieu pour moi. J’admire le travail des motifs et la délicatesse des compositions. Je trouve toujours fascinant de voir à quel point l’art et l’artisanat traversent si bien le temps, de me dire que des hommes ont œuvré à créer ces merveilles il y a si longtemps et qu’elles arrivent jusqu’à moi… Fascinant.

Rovinj

Rovinj est la définition même que je me fais d’un petit village de carte postale. Situé au bord de l’adriatique, Rovinj est un dédale de petites rues étroites et biscornues, qui montent et qui descendent dans tous les sens, pour le plus grand bonheur du petit enfant qui sommeille toujours en moi. Les façades alternent entre murs de pierre et enduits colorés. J’adore la tranquillité des lieux, les vélos nonchalamment posés contre les murs, le linge qui sèche entre deux ruelles et la bonne odeur de lessive. On a l’impression qu’il fait toujours soleil ici.

On passe un moment à déambuler, la lumière de fin de journée accentue les tons orangés des façades. Parfois, on aperçoit la mer entre deux ruelles étroites. Il n’en faut pas plus pour se sentir bien.

Suis-je la seule, dans les petites rues étroites, à me dire
« Pourvu que les clim soient bien accrochées » ?