Pour notre deuxième journée en Slovénie, la surprise commence dès le réveil. La veille nous sommes arrivés de nuit sur le parking payant réservé aux camping-cars, nous n’avons donc qu’une vague idée de ce qui nous entoure. Les dénivelés et les virages en épingles nous ont amenés à imaginer un paysage de montagne mais rien de plus précis. Voici le joli spectacle au réveil : Une vallée verdoyante avec des habitations et cabanes en bois, des vaches, des chevaux et au loin une montagne majestueuse dans laquelle sont pris quelques nuages bas. Je me demande si on ne vient pas de se réveiller en Suisse. Ce paysage est si paisible, réconfortant.

J’ai un petit coup de cœur ce matin-là en ouvrant les rideaux, et un profond sentiment de plénitude.
Je veux tout découvrir de cette région.

Le matin on part tranquillement à bord de Léonard, on serpente à travers la jolie vallée jusqu’au lac de Bohinj. Le pique-nique dans le sac à dos, on part pour une balade aller-retour le long du lac. Le temps est superbe, l’eau calme reflète le bord de rive et les montagnes dans de beaux tons automnales. Sur le chemin on croise des petits champignons transparents et quelques locaux qui se promènent. On s’exerce donc à nos premiers mots en slovène. « Dober dan » pour dire bonjour. Comme les gens nous répondent en souriant, on se dit qu’on ne doit pas trop mal se débrouiller avec la prononciation. De l’autre côté du lac, quelques petites maisons de montagnes sont plantées dans le décor et un joli ponton avance dans l’eau cristalline. On voit les feuilles rouges au fond de l’eau et les petits poissons transparents. On profite de la vue un moment avant de repartir en sens inverse.

En milieu d’après-midi on décide de faire une petite marche supplémentaire. Une demi-heure à grimper en pente assez raide à travers la forêt pour arriver à un joli point de vue qui surplombe le lac. Devant nous il y a une jeune maman slovène et son petit garçon d’environ 3/4 ans qui prennent le goûter en admirant la vue. Le petit garçon grimpe quelques cailloux pour venir nous offrir des biscuits. La jeune maman, elle, se retourne pour nous proposer une petite collation typique, une sorte de galette d’œufs brouillés à la tomate et au maïs posée sur une tranche de pain. On est touchés par cette gentillesse spontanée, on s’exerce à notre deuxième mot de slovène, « hvala » pour dire merci. Le soir on repartira dormir au même endroit que la veille, avec à nouveau le sentiment qu’on est sacrément bien ici.