Top
A

près avoir vécu une arrivée spectaculaire dans la baie de Kotor, la journée suivante ne nous permet pas de profiter tout de suite de la région. On essuie des trombes d’eau toute la journée, on prend notre mal en patience. En réalité ce ne sera qu’un bref aperçu des difficultés que nous aurons avec la météo ici au Monténégro, un des pays au plus fort taux pluviométrique d’Europe.

 

Le matin suivant est bien plus clément. Après avoir pris de la hauteur à notre arrivée, nous redescendons pour longer la baie jusqu’à Kotor. Sur cette jolie route nous faisons une halte pour photographier l’île de Notre-Dame du Rocher encore légèrement dans la brume.

Kotor est une ancienne ville médiévale fortifiée inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco (tout comme l’intégralité des bouches de Kotor d’ailleurs). Avant de déambuler dans les rues de la vieille ville, on profite du soleil pour attaquer l’ascension de la forteresse Saint-Jean. Il faut partir à l’assaut des quelques 1000 marches en escalier pour atteindre son sommet. Le site est malheureusement en ruine mais à 260 mètres d’altitude, la vue sur la baie, le mont Lovćen au loin et la ville en contrebas est splendide.

Je fais un aparté

Pour parler d’un problème récurrent a beaucoup de pays du sud-est de l’Europe mais qui est particulièrement sévère au Monténégro : les déchets. Vous ne verrez pas souvent sur le blog de photos de paysages avec des sols jonchées de déchets (je préfère m’abstenir de prendre un cliché dans ces cas-là), mais la réalité c’est que ce pays sauvage et magnifique est une véritable décharge à ciel ouvert. Tout le temps de notre voyage au Monténégro, nous nous sommes trainés nos bacs de recyclage (car oui, on recycle nos déchets même en roadtrip) sans savoir quoi en faire car nous ne trouvions pas de poubelles de tri. Normal, il n’y en a pas. Même le verre n’est pas recyclé. Les Monténégrins n’ont pas appris à gérer leurs déchets alors ils balancent n’importe-où. Les ravins sont souvent des torrents de déchets. On a essayé de relativiser le problème (au détour d’un virage : « Tiens regarde ! Un frigo sauvage ! ») mais c’est franchement une véritable tragédie.

On redescend ensuite en passant derrière la forteresse, pas une petite échelle en bois qui mène à un ancien hameau dont reste une jolie chapelle qui ne fait désormais plus qu’un avec la nature. On adore l’ambiance un peu féérique avec cette lumière qui descend.

De nouveau à Kotor, on prend le temps de déambuler tranquillement dans les rues de la vieille ville. Noël se rapproche à grand pas et Mélissa repère rapidement de jolies statuettes en bois de père noël dans une vitrine. Vu le prix, elles y sont restées… mais on a quand même pris quelques photos pour le plaisir des yeux.

En fin de journée, nous nous rendons dans un spot sur les hauteurs afin d’y passer la nuit. Nous voilà à peine arrivés que la propriétaire des lieux sort de l’obscurité et vient nous accueillir : il s’agit d’une petite chatte tigrée immédiatement baptisée Josette. Pas farouche pour un sou, c’est elle qui nous réveille le lendemain matin en miaulant devant le camion. La porte à peine ouverte, elle saute sur le paillasson pour réclamer caresses et attention. Elle nous servira ensuite de guide lors de la visite d’un bunker en ruine à proximité et elle passera le reste de la journée avec nous dans le camion, à somnoler sur les genoux de Mel.

Le Monténégro est aussi surnommé le pays des chats. Il y en a effectivement partout, de gentils petits chats errants qu’on a tous envie d’adopter. Ça a été un crève-cœur de devoir dire au revoir à Josette. Si on avait pu, on l’aurait prise avec nous sans réfléchir, mais habituée depuis toujours à vivre au grand air, elle n’était pas faite pour notre vie de nomades et l’espace confiné du camion. On espère que Josette a fait chavirer le cœur de quelqu’un qui possède un grand jardin.

poster un commentaire