Après avoir découvert Split et admiré au loin les montagnes du parc Biokovo, nous continuons notre descente vers le sud de la Dalmatie, en direction de Dubrovnik. Sur le chemin nous découvrons les magnifiques paysages qui bordent le delta de Neretva. Ici, les vergers (oranges, mandarines, pêches, kiwi…) et canaux d’irrigation forment un véritable labyrinthe. On fait une halte sur le bord de la route et j’en profite pour prendre une photo de ce joli patchwork.
Autrefois pour rejoindre Dubrovnik il fallait passer la frontière avec la Bosnie-Herzégovine. C’était même le cas il y a encore très peu de temps ! Mais depuis le 26 juillet 2022 il est désormais possible d’emprunter le Pont de Pelješac qui relie la péninsule au continent. Quand on peut s’éviter un passage de frontière (avec la paperasse et une frouille potentiellement longue de Léonard), c’est toujours ça de gagné !
Comme il fait beau et qu’on a envie d’en profiter, on décide de s’arrêter pour une balade aux murs de Ston. La muraille de Ston, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, fait partie des systèmes de fortifications les plus anciens au monde. Le début de sa construction daterait de 1358. À l’origine, les murs défensifs faisaient plus de 7 km de long. Si la muraille de Ston est la plus grande d’Europe, on est quand même bien loin des proportions de la grande muraille de Chine !
On commence par se garer sur un parking qui ne propose que des tarifs pour voitures et bus. On opte pour le tarif voiture. 8 kuna (environ 1€) de l’heure, cela nous semble bien suffisant. On débourse ensuite 10€ pour deux entrées pour avoir accès à la muraille.
On attaque la montée du mur. C’est raide et ça pique les mollets, mais on profite des tours et des avancées pour faire des pauses. Très rapidement on est au-dessus des toits de la ville. On aperçoit le Fort Kaštio et les marais salants.
On continue à grimper et arpenter la muraille jusqu’à apercevoir de l’autre côté la baie d’Uvala Kuta et ses petites îles. Puis le mur redescend jusqu’au petit village de Mali Ston. À partir de là, le retour à Ston se fait par un sentier qui longe la route. Avant de repartir en sens inverse, on prend le temps de déambuler dans les petites rues paisibles de Mali Ston et on ramasse quelques coquilles d’oursins. La côte en est jonchée !
Au final, pour nous le bilan de cette balade est mitigé. Si on a passé un bon moment à grimper sur les murs, le prix des entrées (cumulé à 2 ou 3 heures de parking payant), nous semble vraiment excessif. Parcourir le mur ne prend que 45 minutes et on est quand même bien loin d’avoir l’impression d’arpenter la majestueuse muraille de Chine. Depuis notre départ en voyage, on a fait des balades bien plus belles et enrichissantes sans dépenser un centime. Si c’était à refaire, on se contenterait sans doute de l’observer d’en bas et on passerait plus de temps à admirer la baie d’Uvala Kuta et ses élevages d’huitres. La vue était si belle dans les rétroviseurs qu’on a fait un demi-tour rien que pour admirer la lumière de fin de journée qui descend sur l’eau et les petites îles de la baie.
Paisible et enchanteur !