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Située au bord d’une baie, à l’embouchure de la rivière Krka, la ville de Šibenik offre le portrait classique que l’on se fait d’une ville côtière croate: un port agréable et de jolies ruelles aux maisons anciennes. On dirait qu’il y règne un petit air estival toute l’année.

 

Je n’ai pas pris beaucoup de photos ce jour-là. Sur l’une des places principales de la vieille ville trône la cathédrale Saint-Jacques. Cette dernière est classée au patrimoine mondial par l’UNESCO car, construite entre 1431 et 1535, elle fut en son temps le seul bâtiment d’Europe dont la voûte en pierre fut construite sans mortier ni charpente en bois, grâce à une ingénieuse méthode d’assemblage sans joint, à l’aide de dalles de pierre taillées sur mesure et insérées grâce à un système de languettes et de rainures.

Nous l’avons visité mais l’intérieur n’a pas suscité un intérêt particulier pour nous, surtout qu’une grosse partie de l’édifice était en travaux lors de notre passage, avec un échafaudage et planché de bois installé au-dessus d’une partie de la nef qui ne permettait même pas d’admirer les vitraux de la grande rosace. Lors de cette visite, on a néanmoins pu contempler ce plafond de pierre qui constitue l’unique toiture de la cathédrale et découvrir le petit joyau qui est pour moi le principal intérêt à la visite de la cathédrale Saint-Jacques : le baptistère de Dalmatinac. Tout en rondeur, ses voutes sont entièrement sculptées avec une finesse digne des meilleures dentellières de Bretagne. Les photos sont normalement interdites, j’en fais quand même une à la vas vite avec le téléphone et sans flash (Chut !)

La vieille ville est surplombée par l’imposante forteresse Saint-Michel. Grimper sur les hauteurs permet d’avoir un joli panorama sur les toits rouges de la vieille ville de Šibenik, la forteresse, l’eau turquoise et les îles environnantes.

À 46 km au sud-est de Šibenik, nous décidons d’aller découvrir la vieille ville de Trogir, mais à notre arrivée le temps se gâte. On fait une halte en hauteur près d’une petite chapelle qui surplombe la côte et qui permet d’apercevoir Trogir d’un côté et Split de l’autre. La pluie va se prolonger encore une journée. On reste au sec et au chaud à bord du Léonard express, à contempler les changements de lumières à travers les fenêtres constellées de gouttelettes, comme un joli tableau abstrait.

Le lendemain nous partons donc à la découverte de Trogir. Je ne fais pas de suspens, on a beaucoup aimé ! Encore une fois, visiter des endroits touristiques en hors saison rend l’atmosphère d’un lieu bien particulière. Toutes les boutiques étaient fermées et les ruelles complètement désertes, à l’exception de quelques chats et d’une jolie profusion de plantes vertes.

Le vieux centre-ville de Trogir est inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO, et plutôt que de me perdre dans une longue tirade descriptive, voici ce que dis le site de l’Unesco: « Trogir constitue un excellent exemple de ville médiévale édifiée sur le lieu et dans le respect des fondations d’une cité hellénistique et romaine. Elle a remarquablement bien conservé son tissu urbain, avec un minimum d’interventions modernes. »

 

En effet, je pourrais difficilement mieux résumer. Ici on dirait que le temps s’est arrêté. Les ruelles étroites donnent l’impression d’un voyage temporel. Les murs des maisons et les pavés sont faits de la même pierre blonde, les fenêtres et balcons sont joliment sculptés, c’est vraiment hyper charmant !

À visiter absolument lors d’un passage en Croatie.

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