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Le parc national de Krka se situe un peu plus au sud de la Croatie et s’étend principalement le long de la rivière du même nom, sur une centaine de kilomètres carrés. Long de 72km, Krka est un magnifique cours d’eau qui évolue dans en environnement karstique et qui cours en grande partie dans de majestueux canyons, offrant par endroit de spectaculaires chutes et cascades. L’entrée au parc est payante, mais le prix est relativement dérisoire et vaut largement la visite.

 

Nous décidons d’aller découvrir deux lieux emblématiques du parc : les cascades de Rog (Roški Slap) et les cascades de Skradin (Skradinski buk). Si vous avez lu les précédents articles qui relatent nos aventures en Croatie, vous savez déjà qu’il a beaucoup plu les jours précédents notre visite du parc de Krka. Nous profitons d’une accalmie ce jour-là, mais les chutes que nous allons découvrir sont bien loin de l’image de la brochure.

 

Notre découverte commence donc par les cascades de Rog. Située entre deux impressionnantes parois verticales dont les sommets forment d’immenses plateaux arides, la rivière Krka se déverse ici dans une dizaine de petits lacs qui cascadent sur des barrières en travertin sur un peu plus de 600 mètres de long.

Pour rappel le travertin « est un dépôt de carbonate de calcium qui, précipité hors de l’eau courante, créé des obstacles, des seuils, des barrages », dixit Wikipédia. La croissance du travertin est d’environ 3mm par an, c’est donc un processus très lent et en constante évolution qui, visible à l’œil nu, fractionne le lit de la rivière qui s’écoule en petites cascades pour glisser paisiblement d’un lac à l’autre et continuer sa course vers l’Adriatique.

 

Enfin, ça c’est normalement ! Car lorsque nous arrivons sur la grande passerelle qui permet de traverser la rivière, nous constatons que l’eau est déchainée !  Elle bouillonne furieusement dans un vacarme assourdissant et en traversant, je me dis « pourvu que les piliers soient bien ancrés ! ». Ici, impossible de distinguer les barrières de travertin, l’eau s’écoule si vite et si fort qu’elle prend une couleur opaque qui ne permet pas de distinguer autre chose que de l’écume.

 

Heureusement, le petit sentier de balade autour de la cascade de Rog permet de prendre de la hauteur. Après quelques minutes à monter les escaliers en soufflant comme un petit bœuf pour suivre le rythme de Jules qui grimpe agilement comme quelqu’un qui n’a jamais entendu parler de la gravité, nous pouvons enfin apercevoir le spectacle des lacs et des cascades.

En bas, les canards ont trouvé refuge près d’un point d’eau plus calme et malgré les panneaux qui indiquent la présence de tortues nous n’en avons croisé aucune (et pourtant j’ai cherché !)

En aval, près d’un ancien moulin, la rivière chute d’une hauteur un peu plus spectaculaire pour se déverser dans un grand lac.

Vous le voyez, l’arc-en ciel ?

L’eau dévale les petites ruelles en pente et les escaliers. Jules, qui aime bien avoir les pieds mouillés, s’aventure un peu partout. Il remarque que cette cascade près d’une estrade est normalement un petit filet d’eau de source qui se déverse dans une grande coupelle. Autant vous dire qu’à première vue, ce n’est pas flagrant !

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