En descendant vers le sud de la Slovénie et en nous rapprochant de l’Adriatique, on décide de faire une petite randonnée panoramique afin d’avoir une jolie vue sur la mer et les environs. Cette balade facile, située près du petit village de Crni Kal, permet de prendre de la hauteur et d’apercevoir d’un même coup la côte slovène et italienne. À seulement quelques kilomètres au sud se trouve la Croatie. Le ciel est bien dégagé ce jour-là, en regardant au loin il est même possible de deviner la silhouette de Venise.

La décision de faire cette petite randonnée n’est pas complètement anodine. En effet, le lieu est également un spot d’escalade réputé avec plus d’une centaine de voies possibles et pour tous niveaux. Nous sommes en semaine et le lieu est si grand qu’il n’est pas difficile de trouver des voies libres. La falaise, bordée par la forêt est majoritairement à l’ombre. Jules va donc s’en donner à cœur joie pendant quelques heures pendant que je l’assure en me tordant le cou.

Le lendemain sera notre dernière journée en terre slovène. Avant de partir pour la Croatie nous visitons Piran, ville qui détient le titre de « plus jolie ville de la côte slovène » d’après les slovènes eux-mêmes.

Nous garons Léonard en hauteur, à quelques kilomètres et nous arpentons pendant une demi-heure un petit chemin qui longe la côte et les marais salants jusqu’à rejoindre le centre de Piran. La balade est agréable. Lorsque l’on aperçoit le centre-ville, on remarque vite que l’influence vénitienne est partout. Ses bâtiments aux couleurs pastel, ses balcons, ses lions… Pas étonnant que la ville soit officiellement reconnue bilingue slovène et italien.

Piran est caractérisée par ses murs et remparts médiévaux datant du 7e siècle et construits autour de l’ancien noyau de la ville. Elle dispose d’une église en hauteur qui bénéficie d’une vue imprenable sur la mer. Plus bas, des sculptures sont cachées sur le front de mer, visibles seulement des flâneurs et de ceux qui savent être attentifs.

On profite de la ville désertée des touristes et du soleil pour déguster en terrasse de délicieuses pizze (j’ai appris le pluriel de « pizza » en traversant le nord de l’Italie), et la boisson préférée des gens qui vivent au nord de l’adriatique, le célèbre aperol spritz.

Alors que nous sommes début novembre, j’ai la drôle de sensation d’être à la fin de l’été et de devoir dire au revoir au doux lieu de mes vacances. Pourtant l’aventure continue et j’ai hâte de découvrir la suite ! Mais la Slovénie aura été pour nous un tel coup de cœur qu’on ne peut s’empêcher d’être nostalgique en la quittant. J’ai la forte conviction qu’on reviendra un jour visiter ce petit pays, si proche du notre et pourtant si secret.