En Slovénie, les Alpes juliennes sont couronnées par le Triglav, point culminant et plus haut sommet de Slovénie (2 864 mètres d’altitude). Il s’agit certainement du plus fort symbole national du pays, on retrouve même sa silhouette sur le drapeau slovène et une légende dit : « N’est pas un véritable slovène celui qui n’est jamais monté au sommet du Triglav ».
Son ascension ne peut être faite qu’en plusieurs jours alors nous décidons de nous attaquer à un sommet plus petit, qui nous offrira néanmoins une vue dégagée sur le Triglav. On choisit le mont Visevnik.
Il s’agit d’une randonnée en boucle, courte mais intense. Avec un dénivelé positif de 791 mètres, essentiellement répartis sur les 2,8 premiers kilomètres, autant dire que ça grimpe fort. Jules avance comme un petit chamois mais moi, je peine à monter mes fesses avant de finir par trouver mon rythme. Mais comme c’est souvent le cas en montagne, l’ascension vaut largement les efforts. Au sommet, c’est une vue à 360 ! (Si on mégazoom sur le parking tout en bas, on voit même Léonard).
Forêt de sapins en contrebas, montagnes dentelées et abrupte devant nous. Puis en face, se détachant du reste, entièrement blanc et gris, le fameux Triglav. On aperçoit au loin les refuges accrochés à ses flancs.
On profite d’être au sommet pour déjeuner tranquillement et reprendre des forces avant d’attaquer la descente. Si l’ascension du mont Visevnik demande des efforts, la première partie de la descente aussi. On descend en pente raide dans une caillasse glissante, sans voir exactement où se situe le sentier. Alors on y va doucement, on essaie d’assurer les appuis et on rattrape de justesse quelques pas fuyants. On finit par regagner un plateau sur lequel se croisent plusieurs randonnées. À partir de là le chemin devient plus praticable et la descente plus simple.
On se retrouver à nouveau entourés d’arbres. On aperçoit une rivière et des pâturages en contrebas. Le vert de l’herbe et des sapins est réhaussée par endroit de jaune et orange. On termine cette randonnée de 4h45 (pause déjeuner comprise) avec les jambes un peu en compote et le sentiment d’avoir été nourri par la beauté des paysages. Comme le dit cette bonne vieille pub de 1989 :
La montagne, ça vous gagne !